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Comment imagier une gouvernance institutionnelle robuste en éducation et formation ?

Démarré par Lionel Alvarez dans Robustesse des institutions universitaires 15 avril 2025 08:36

L'exemple du COVID est puissant : il a été difficile de maintenir l'enseignement/apprentissage dans un contexte où le fonctionnement institutionnelle optimisé et performant n'était plus possible.

Ainsi, comment penser la gouvernance des institutions de formation et d'éducation pour un monde fluctuant, où demain ne sera pas comme hier ? L'institution, c'est le temps long, les procédures, les processus, les directives... qui clarifient qui fait quoi, quand et comment, généralement dans des logiques d'équité de traitement dans le champs de l'éducation et de la formation, mais aussi dans des logiques d'amélioration continue. Qu'est-ce qu'il en serait si la logique prioritaire était la robustesse de l'enseignement ? J'entends par là, que l'enseignement et l'apprentissage puissent se faire, peut importe les conditions inattendues qui émergeront demain :

  • coupure des accès Web, imposant une présence, car l'ensignement à distance ne serait plus possible pour un temps;
  • canicules, imposant de rester chez soi;
  • migration climatique massive, imposant de tripler la taille des amphithéâtres pour offrir un enseignement à toutes et tous...
heart heart
15 avril 2025 09:25

Les questions que tu soulèves, cher Lionel, sont tout à fait pertinentes. Cependant, j'ajouterais d'autres questions d'ordre plus institutionnel. Aujourd'hui même, nous apprenons que la dotation fédérale de l'université de Harvard est suspendue car elle refuse l'ingérence de l'administration Trump. En Belgique, les professeurs d'université bénéficiaient de pensions comparables à celles des hauts fonctionnaires. Cette mesure est actuellement remise en question (pour tous les hauts fonctionnaire, d’ailleurs), et les pensions pourraient diminuer de 30 à 60 % selon les profils. Au-delà de l'impact individuel de telles mesures et de la rupture d'une forme de contrat social, se pose la question de l'attractivité des universités. Pourquoi un médecin spécialiste reconnu, compétent et chercheur choisirait-il de s'engager dans une carrière d'enseignant universitaire dans de telles conditions ? Si les universités doivent compenser, notamment via des assurances-groupes, que restera-t-il comme subside de recherche ou d'appui pédagogique ? Tu soulèves, à raison, la question de la pédagogie universitaire dans un monde en crise. Pour ma part, je m'interroge sur l'avenir de l'université, du moins du modèle que nous connaissons, dans un monde en transition.

16 avril 2025 09:24

Ce que je trouve intéressant concernant Harvard, c'est aussi la résistance à cette pression (contrairement à Columbia ?). Mais Harvard est assise sur un pont d'or. La profession universitaire est bouleversée, la question de la liberté académique fortement engagée. Concernant la rémunération, en France il y a bien longtemps que les salaires ont décroché, désormais la pénurie des postes, accès à un poste en moyenne à 35 ans ! Ce qui veut dire des années de postdoc précaires avant le graal ... à 2000 euros par mois ! Goulet d'étranglement ensuite des carrières ... Pour autant jamais la pression ne s'est autant exercée à tous les niveaux. L'université s'est toujours adaptée. Que devient-elle à l'heure du capitalocène ? Quel avenir pour l'université publique ?

heart
16 avril 2025 12:07

C’est, effectivement, toute la question chère Nathalie. Mais soyons robuste : Il nous appartient de dessiner le contours de cette nouvelle université publique et d’en changer le logiciel :)

heart
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